DAVID SERERO

ARTICLE - LE FIGARO

FESTIVAL DU FILM MUSICAL DE PARIS PAR DAVID SERERO

 

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Les grands classiques musicaux de Broadway ont enfin leur festival grâce au baryton David Serero. Au programme de cette première édition, trois à quatre films par jour, dont les comédies musicales américaines Funny Girl, avec Barbra Streisand, Singin'in the Rain, Moulin

Rouge, Cabaret, avecLiza Minnelli, ou Les hommes préfèrent les blondes, avec Marilyn Monroe. Mais aussi les frenchies Demoiselles de Rochefort, de Michel Legrand et Jacques Demy. Pour clôturer ces quatre jours au Club de l'Etoile, David Serero interprétera les plus grands airs de Broadway et de Hollywood pour un concert inédit suivi d'un cocktail. America is back en juin à Paris!

 

 

DIRECT MATIN - FRANCE

Il y a quelques jours, Jermaine Jackson était à Paris pour présenter un nouvel album, I wish you love, et une comédie musicale sur son frère Michael Jackson, You are not alone. Mais derrière ce retour, se cache le producteur et chanteur français David Serero. Pour Direct Matin, il revient sur leur collaboration.

 

Comment vous êtes vous retrouvé à travailler avec Jermaine Jackson ?

Nous avions un ami en commun qui a organisé un rendez-vous. J’avais une idée de spectacle sur la rencontre entre un crooner et un chanteur d’opéra, un mélange de styles musicaux. C’est un peu ma marque de fabrique, rapprocher des gens d’horizons différents.

Je n’ai pas approché Jermaine comme un producteur, mais comme un artiste. Je lui ai parlé avec mon cœur.

 

Comment l’avez-vous convaincu de faire un album de reprises jazz ?

J’ai tout de suite entendu chez Jermaine une voix de crooner, à la Nat King Cole. Quelque chose de différent de ce qu’il a fait avec les Jackson 5 ou en solo. Et le fait que ce soit des standards était important pour lui parce que c’est sur ce genre de titres qu’on peut vraiment évaluer la voix, la comparer à ce qui a déjà été fait. Ce ne sont pas les propositions qui manquent pour lui, donc s’il est venu dans ce projet c’est qu’il comptait énormément pour lui.

 

Etait-ce facile de travailler avec Jermaine Jackson ?

J’avais un professeur de chant qui me disait : «  la voix est le reflet de l’âme ». Et je peux vous dire que si Jermaine a une si belle voix, c’est qu’il a une très belle personnalité.

C’est aussi pour ça que j’ai choisi comme single le titre I wish you love, la version américaine de Que reste-il de nos amours, parce que c’est ça la raison d’être de la famille Jackson, « donner de l’amour ».

 

Quel a été votre rôle en tant que producteur ?

J’ai travaillé pendant 6 mois sur les arrangements, la production de l’album. Je me le devais à moi, mais surtout à Jermaine, à Mickael et à tous leurs fans.

 

Vous faites également un duo avec lui.

Quand j’ai dit à Jermaine que Autumn Leaves était la version américaine de Les feuilles mortes, il ne me croyait pas. Il m’a demandé de la lui chanter, et il a adoré. Alors on a eu l’idée de l’enregistrer en duo. Lui le couplet en anglais et moi celui en français.

 

Pouvez-vous nous en dire plus sur You are not alone, la comédie musicale que vous jouerez ensemble dès janvier ?

C’est une invitation dans la vie des Jackson. La première partie est narrative, Jermaine revient sur leur vie de tous les jours, dans la maison de l’Indiana. Des choses très personnelles qu’on ne trouve pas ailleurs. Ce qui a fait que cette famille partie de rien, dont le père cultivait des pommes de terre dans son jardin, est devenue une des plus grandes familles au monde. Il raconte ce que lui seul sait.

Ensuite il y a une partie de standards américains qui ont accompagné leur jeunesse, puis des titres des Jackson 5, de Jermaine et de Michael.

 

Quelle différence avec les nombreux autres spectacles sur Le King of pop ?

Il y a déjà eu des spectacles sur Michael Jackson, mais jamais aucun membre de la famille n’a été impliqué dedans. Et là ce n’est pas juste un concert, il y a une vraie histoire, une évolution, une émotion.

 

Vous êtes également à l’affiche de Beggar’s Holiday. Pouvez-vous nous en dire plus ?

C’est l’histoire d’un clochard qui n’a rien, et qui voyage dans son imagination. Il devient alors très riche, entouré de femmes. Et finalement il va avoir plus de problèmes avec les femmes et l’argent qu’en tant que clochard.

Cette comédie musicale autour du jazz a été montée pour la première fois en 1946 par Duke Ellington (c’est la seule qu’il a jamais écrite) mais a été interdite parce qu’il y avait sur scène des noirs et des blancs ensemble. Et depuis, elle n’a jamais été remontée. On a une distribution remarquable, avec notamment le saxophoniste John Altman, qui a écrit la musique de Titanic de Cameron.

 

 

ARTICLE LE FIGARO - FRANCE

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Le frère aîné de Michael Jackson présentera une adaptation de son livre, You are not alone, au Théâtre des Variétés, en janvier 2013.

Jermaine Jackson continue de surfer sur la disparition de son petit frère, Michael Jackson. Les 21, 27 et 28 janvier 2013, il jouera dans une comédie musicale intitulée You are not alone, au Théâtre des Variétés, à Paris. En plus d'être un tube du King of Pop (1995), You are not alone est également le titre d'un roman autobiographique de Jermaine Jackson, paru en octobre 2011, dont le spectacle présenté à dans la capitale française est une adaptation.

Dans son livre, Jermaine Jackson revient sur l'enfance de son frère, sa carrière solo, ses amours, ses souffrances, et, bien sûr, sa fin tragique, donnant sa version sur le personnage MJ.

Ancien membre des Jackson Five, Jermaine Jackson interprètera sur scène, en compagnie d'un orchestre live, des chansons de Gershwin, Rodgers & Hammerstein, Cole Porter et un medley des Jackson Five. Il sera accompagné du baryton français David Serero, qui a écrit, mis en scène et produit le spectacle.

Ce dernier commence par une rencontre à Los Angeles, où «Jermaine Jackson reçoit à son domicile un chanteur d'opéra français», peut-on lire dans la note d'intention. «Progressivement, la complicité se crée entre les deux hommes. La pop star se confie et évoque ses souvenirs: l'enfance de la fratrie Jackson, la vie de la famille, de la naissance du groupe à la disparition du légendaire Michael, le tout émaillé de témoignages, d'anecdotes parfois drôles ou cocasses, de chansons mythiques et de projections de photos personnelles inédites».

Ce spectacle, qui débute dans la capitale française, devrait ensuite être joué en Belgique, au Luxembourg et en Israël, avant les États-Unis.

Jermaine Jackson a sorti, le 12 octobre, un album de grands standards de jazz, I wish you L.O.V.E, avec des arrangements signés David Serero, son partenaire dans You are not alone.

 

 

INTERVIEW dans LE PARISIEN

 

INTERVIEW pour OUEST FRANCE

 

THE HERITAGE - FLORIDA, USA

January 30th 2009

Interview by Lyn Payne

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

THE FORWARD, USA

by Curt Schleier

December 2013

Read more: http://blogs.forward.com/the-arty-semite/189024/he-was-deaf-but-now-can-sing/#ixzz2oFsOTVwI

During a phone conversation from his home in Paris, David Serero admits that his “is kind of a Cinderella story.”

 

That’s an understatement. Frankly, Cinderella wouldn’t believe his story. Cinderella would call it a fairy tale.

Deaf almost since birth, Serero began to regain his hearing after a three-year series of surgeries starting at the age of 9. Later he fell into a career as an opera singer. Now he travels the globe performing concerts featuring Jewish and Russian songs as well as opera and jazz. His only U.S. appearance is in New York on December 19.

Sedrero spoke to the Forward about his early disability, how he became a singer, and, even more unlikely, started singing opera.

Curt Schleier: Tell me a little about your background.

David Serero: When I was 3 months old I had an year infection, otitis. It was not treated or not treated well enough. I was born into a very poor Jewish family. They couldn’t afford the right medicines. It wasn’t until I was 9 years old that my mom took me to an ear specialist. At school, people just thought I was shy when I didn’t answer their questions.

This sounds almost unbelievable. Didn’t your parents notice something was wrong?

My dad was working all the time and wasn’t very present in the family. I don’t blame him for this. He was struggling to put food on the table. My mom [who came to France from her native Israel] didn’t understand French very well. So maybe she didn’t understand what the doctors were telling her, what the teachers were telling her. It’s something I never addressed with them. I never said, “Guys, didn’t you realize I was deaf?”

Starting at the age of 9, you had a dozen surgeries over a period of three years, right?

It was a long process. I started to hear more and more, and then I had to educate my speaking voice. My father jokes and says, “I used to pay someone to make you speak. I wish I could pay someone down to make you shut up.”

How did you get into music?

When I was a child, we used to go to my aunts every Friday evening for the Shabbat meal. She had a piano, and after we ate I used to go over and press the keys. I would put my ear up against the wood and I could feel the vibrations. When I was 13, right after my bar mitzvah, I got a keyboard. I started to play piano day and night. When you play, the left hand is the accompanist and the right-hand does the melody. When I was 16, I broke my right hand and couldn’t play the melody. So I started to sing it. I loved that I could express my feelings in song, because for so long my voice was in jail.

You came to New York in 2001, shortly after 9/11. That’s where you get your first exposure to opera.

I thought opera was something that lasted 12 hours and was sung by people who were 200 pounds each. But I went to see “Turandot” by Puccini and decided that’s what I wanted to do. But in 2002, I couldn’t Google how to become an opera singer. So, I went back to the box office and said, “I know you don’t remembered me. But I was here yesterday. I want to become an opera singer. Can you tell me how?”

He says, “I’m not sure, but let me call someone.” The person he called was the assistant to [Metropolitan Opera music director] James Levine, and the woman said, “send him over.”

When you got there, she introduced you to Levine’s assistant conductor, who had you sing for him.

He said, “Sing something for me.” The only song we had in common was “Happy Birthday.” I sang Happy Birthday to the assistant conductor of the Metropolitan opera. That’s like an actor going for an audition with Steven Spielberg and reading the New York Times because he doesn’t know any monologues. The guy asked me if I was a baritone. I didn’t know what that meant. I told him I was Jewish.

He recommended some teachers for you to study with. You then attended the Conservatory in St. Petersburg, Russia, and were drafted by the Mariinsky Theatre across the street. You slowly established a reputation.

Yes, from there I started to perform all over the world. I had something very unusual. I had the vocal techniques of the West — the big mask we call it. And I also had the Russian technique, the dark sounds of the Russian language. And the mix of the two provided me with leading roles in number of operas. I had an agent, bookings in America with almost 50 operatic companies. I was booked four, five years in advance. And basically after the financial crisis in 2008, almost all the companies closed and I had nothing.

So you started performing concerts.

Yes. I decided to do some opera, some Broadway music, some Russian songs, some Yiddish songs, some Jewish music, some jazz. And in this package I wanted to break the wall between the performer and the audience. I do a lot of jokes, a lot of comedy. With each aria I sing, I explain what I’m singing. Just yesterday I performed at the biggest synagogue in Paris.

On that subject, was it difficult growing up Jewish in Paris?

Actually, I grew up in a suburb of Paris and was beaten up a lot just because I was Jewish. The kids in my school hated Jews. But that fueled my desire to succeed, to look forward and never look back. People told me you’re a dreamer, you’ll never make it. People will never pay to see you. I’m living proof that everything is possible.